Histoire de l'hypnose

• L’hypnose a été présente dans de nombreuses traditions et cultures anciennes : Mésopotamie il y a plus de 6000 ans, en Egypte ancienne ou encore dans la Grèce Antique, avec les oracles ou les philosophes comme Socrate qui dit mettre ses patients en état de «sophrosyne » (calme et concentration supérieure) grâce à son « terpnos logos », la parole qui guérit.
• Son histoire moderne commence avec Franz Anton Mesmer, médecin autrichien (1766), qui devient le premier psychothérapeute des temps moderne avec le « Magnétisme animal » : pour lui, l’homme peut soigner et être soigné grâce au « fluide naturel » présent dans la nature.
• Après avoir été largement utilisée jusqu’en 1920 (pour soigner notamment les traumatismes de la Grande Guerre), l’hypnose a été délaissée par les médecins pendant le reste du XXe  siècle, avant qu’ils s’en emparent à nouveau à l’aube des années 2000. Ce regain d’intérêt est lié en grande partie à l’essor récent des neuro­sciences cognitives, qui l’ont sortie des pratiques un peu « magiques » en lui conférant une objectivité.

En 1829, c’est la première anesthésie chirurgicale obtenue par « sommeil magnétique » et réalisée par Jules Cloquet pour l’ablation d’un sein (cancer).

En 1843, grâce au chirurgien écossais Jales Braid, l’hypnose est officiellement née. A la même époque, le Dr Durand de Gros donne naissance à la médecine psychosomatique en mettant en évidence, par l’hypnose, les relations entre corps et esprit.

• En 1866, Ambroise Auguste Liébault, médecin de campagne, convainc le Professeur Hyppolyte Bernheim de l’importance de L’hypnose et c’est ainsi qu’est fondée l’école de Nancy.
• En 1878, Jean-Martin Charcot, neurologue français, initié à l’hypnose par le célèbre hypnotiseur belge Donato, fonde l’école de la Salpétrière. S’ensuit une bataille entre les deux écoles : hypnose, état naturel ou état pathologique. Ce débat a depuis été tranché et l’hypnose est bien un état naturel.

• En 1885, Sigmund Freud s’initie à l’hypnose, suit un stage à la Salpétrière puis achève sa formation en Hypnose à Nancy et écrit un livre avec Joseph Breuer sur l’hypnose « Etude de l’hystérie ». Néanmoins, les techniques de l’époque sont jugées par Freud et d’autres trop directes et dirigistes et où peut d’importance est accordée à l’origine des symptômes.
• C’est ensuite Pierre Janet (1919), directeur du laboratoire de psychopathologie de la Salpétrière, collègue de Charcot qui poursuit seul en France les travaux sur l’hypnose. Ses théories sur l’Inconscient rejoignent celles de Freud et il découvre la régression hypnotique pour nettoyer les traumatismes du Passé.